Le vieil adage dit qu'il ne faut jamais rencontrer ses idoles, car à coup sûr, vous allez être déçu. Eh bien, c'est archifaux. Du moins, dans mon cas.
Je suis très groupie. Je le suis depuis toujours. Pas groupie qui court après les vedettes, mais comme le dit Richard Desjardins, quand j'aime une fois, j'aime pour toujours. Alors quand j'ai l'opportunité de rencontrer ou de parler à mes idoles, c'est très compliqué. Je fige, je bégaie, ou la plupart du temps, je passe mon chemin.
La belle dame qui se trouve sur la photo (pas moi, l'autre!) se nomme Marie-Thérèse Fortin. Et je l'aime d'amour depuis que j'ai sept ans. Je l'ai découvert, comme la plupart des petites filles de mon âge, dans Le Village de Nathalie. Et mon Dieu qu'elle était belle. Mademoiselle Bric-à-Brac est devenue pour moi la représentation parfaite de ce qu'est une dame, et par le fait même, ma comédienne préférée. Ado, je me cachais pour écouter Sur la rue Tabaga, qui était une émission pour enfants, juste parce qu'elle jouait dedans. J'ai toujours suivi sa carrière depuis, et comme toute bonne fan, je rêvais de la rencontrer.
Ma première opportunité s'est présentée il y a environ 10 ans, alors qu'elle participait à une activité de poésie à Métis. Elle était assise pas très loin de moi lors du souper, mais je n'ai pas trouvé le courage de lui parler. Il y a deux ans non plus, alors qu'elle est venue jouer une pièce de théâtre à Baie-Comeau. Mais hier, j'ai pris mon courage à deux mains, et je suis restée pour la discussion après théâtre. Quand l'animatrice a demandé s'il y avait des questions ou des commentaires, je lui ai dit que je n'avais aucune idée du contenu de la pièce que je venais voir, mais que j'avais acheté mon billet parce que j'étais une de ses fans. Elle s'est sentie flattée, et j'avais enfin le prétexte parfait pour lui parler. Elle est charmante. Et tellement belle!
La morale de l'histoire? Vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets. Et je n'ai aucun remords.
Jenn