Apprendre à ralentir

Publié le 25 octobre 2025 à 10:54

Ceux qui me connaissent le savent : je n'arrête jamais. Ma fille dit toujours que quand je ne travaille pas, je travaille quand même. Je suis incapable de ne rien faire. Pourtant, cette semaine, je n'ai pas le choix : mon dos m'a lâché, encore une fois. Diagnostic : une petite hernie, de l'arthrose facétaire, et un nerf sciatique coincé. À part accoucher, je ne crois pas qu'il y ait une douleur pire que celle-là. Ça fait vachement mal. La cerise sur le sundae, c'est que je suis en arrêt de travail pour deux semaines, et que je dois rester tranquille, sauf pour aller chez le chiro et faire de la physio. Et là, mon hamster capote. Il voit la poussière qui s'accumule, la fin d'étape scolaire qui arrive, la préparation du terrain pour l'hiver qui n'est pas terminée, la fête de ma fille qui arrive à grands pas... et je n'y peux rien. Je dois accepter que, même si je suis à l'arrêt, la vie continue, et je dois me concentrer sur le moment présent. Et ça, c'est très difficile. 

Depuis le début de cette semaine, j'essaie de profiter de ce temps libre (mais oh! combien douloureux) qui m'est alloué. De calmer mon hamster. Sans grand succès, malheureusement. Au lieu d'être mon corps qui est en mode "Go, go, go, t'as des choses à faire!", c'est ma tête qui prend le relais. Je devrais travailler sur la pub pour mon roman, faire le design de mes signets, contacter des bookstagrammeuses. Oui, je devrais faire tout ça. Mais peut-être pas maintenant. Parce que si ma tête veut continuer, mon corps me dit: "Calme-toi, p'tite madame. J'ai besoin de repos, autant physique que mental.". Alors pour une fois, je fais ce que je ne fais jamais: je m'écoute, et je ralentis. Du moins, j'apprends à ralentir. Je lis, je végète, je dors, je me tape des séries Netflix. Je fais le plein. Au diable tout le reste. Le ménage attendra (de toute façon, s'il y a une chose qui ne se sauve jamais, c'est bien la poussière!), les corrections aussi. C'est un premier pas vers un lâcher-prise qui est devenu nécessaire. Parce que la madame ne rajeunit pas. Et que si je veux reprendre une vitesse de croisière qui me permet de faire mes tâches quotidiennes, ralentir doit faire partie de mon mode de vie.

Je vous laisse donc, chers lecteurs, et je retourne à Guy De Maupassant. 

En espérant être sur pied bientôt,

Jenn